DE STARE MESTO À JOSEFOV...
Retour à Prague, perle d'Europe centrale, à commencer par le quartier de Stare Mesto, la vieille ville.
Un quartier que l'on ne peut visiter sans évoquer son ancien hôtel de ville et sa splendide horloge astronomique.
A chaque heure, jusqu'à 21 h, le squelette de l'horloge brandit un sablier et tire sur une corde. Deux fenêtres s'ouvrent alors sur les douze apôtres qui défilent, précédés par Saint-Pierre. Pendant ce temps les quatre automates placés à côté du cadran astrolabique s'animent : la Mort, un Turc, la Vanité, l'Avarice, tandis que la clochette du Campanile se met à sonner. La Mort brandit sa faux, secoue le sablier puis sonne le glas, le Turc secoue la tête pour montrer qu'il guette toujours, l'homme vaniteux se regarde dans un miroir et l'avare montre sa bourse. Lorsque les fenêtres se referment, un coq ajouté en 1882, tout en haut, sort de sa fenêtre et annonce la mort prochaine.
L'horloge astronomique de Prague aurait été construite par Nicolas de Kadau en 1410 et remaniée par le maître Hanus de la Rose (Jan Ruze) vers 1490. La légende veut que l’on ait crevé les yeux à l’horloger Hanus pour l’empêcher de reproduire son chef-d’œuvre ailleurs...
Non loin de là se dresse le ghetto juif : Josefov, fondé vraisemblablement aux alentours du Xe siècle. Il survécut à plusieurs pogroms au Xe ou encore au XIVe siècle où 3 000 Juifs furent massacrés.
Le Ghetto juif prospéra jusqu'à la fin du XIXe siècle (et tout particulièrement au XVIIe) où, s'inspirant de Hausmann à Paris, les autorités détruisirent une large partie du quartier pour "remodeler et assainir" la ville. Il ne resta dès lors plus que six synagogues, la mairie de la ville juive et le vieux cimetière...
La population juive de Prague fut exterminée par les nazis.
Sinistres et odieux jusqu'au bout, ces derniers ne rasèrent pas le ghetto de Prague, afin de faire de ce site le musée "exotique" d'une race éteinte.