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B u h e z  U r  V a l a f e n n
9 décembre 2009

L'écocapitalisme arrive

Le diagnostic énergétique exigé lors d'une vente de maison ou d'appartement, mais aussi en cas de mise à la location, prélude à la mise en place d'un nouvel impôt sur les habitations ? La tentation est grande. A l'heure du nouveau Yalta de l'environnement de Copenhague, il faut s'attendre à voir fleurir la fiscalité verte.

Que faut-il en penser ? La philosophie d'une telle fiscalité, sur le fond, est louable. Réclamée depuis plusieurs années par les écologistes, elle va aboutir d'ores et déjà à la fameuse taxe carbone. Imposer les logements les plus énergétivores irait dans la droite ligne.

En réalité, la tournure des choses me déplaît sur de nombreux points : la suppression concomitante de la taxe professionnelle sur les entreprises et le transfert de fiscalité vers les contribuables (rappelons qu'après la suppression de la TP, les particuliers financeront les collectivités territoriales à hauteur de près de 80 % contre tout juste 50 % aujourd'hui) aboutit à un constat évident : les pouvoirs publics entendent faire peser le coût de décénnies de surproduction industrielle sur les épaules des ménages. Des contribuables. On taxe la demande et non pas l'offre. Le consommateur et non plus le producteur. On culpabilise le consommateur dans ses choix, tout en favorisant le mantien d'une opacité coupable. Les règles du jeu restent parfaitement biaisées : les étiquetages des producteurs demeurent volontairement flous. Quid d'un étiquetage sérieux sur l'origine des produits (et non pas ces sybillins "produit transformé en UE" et j'en passe). Quid d'un étiquetage des produits fabriqués dans le respect des droits de l'enfant et autres ? Cela ne devrait-il pas être fait d'autorité, dès aujourd'hui ?

L'écologie, c'est bien. Surtout si cela profite aux tenants du capitalisme mondial.

La grande messe de Copenhague, ouvrons les paris, va déboucher sur des profits insoupçonnés pour les multinationales. Une deuxième couche sur le dos des consommateurs/contribuables après leur avoir fait endosser les pertes de la crise financière.

Les dindons de la farce ne sont pas encore assez gras.

 

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Commentaires
K
Bon, je n'ai ni les connaissances ni le recul nécéssaire pour juger de tout ça, mais tu es DEPRIMANT !<br /> Nondegast!
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Ó
C'est toujours les mêmes qui se font descendre... toujours les mêmes qui trinquent....<br /> Bouh vaut mieux ne même pas en parler, tiens. Etre végétarien, c'est déjà polluer moins et gaspiller moins... Etre nu, c'est ne pas porter de coton ou de lin. Qu'on y songe dans les chaumières, au coin du feu de bois d'élagage.
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C
Belle analyse à laquelle je souscris.<br /> Beaulauré par exemple, est un grand défenseur de l'environnement avec sa future voiture électrique et qui dans le même réduit certains pays d'Afrique (Cameroun ?) en esclavage en allant cultiver du palmier à huile (entre autres) pour faire des agrocarburants. Une culture polluante et destructice de biodiversité qui de surcroît empêche les locaux de faire des cultures vivrières et du coup, le pays doit importer. Et comme cela ne suffit pas, il a racheté à son propre profit la compagnie de chemin de fer nationale pour transporter ses propres marchandises et du coup les gens ne peuvent plus voyager correctement parce qu'il laisse le transport de passager sans investissement et tout tombe en ruine.<br /> Au sujet de l'étiquetage, c'est honteux. Prenons l'exemple, toujours au sujet de l'huile de palme que l'on met dans tous les aliments parce que c'est moins cher et qui pose des problèmes de santé surtout quand elle est hydrogénée, eh bien ce n'est pas obligatoire de mentionner ça sur les étiquettes (huile végétale suffit). Les USA, eux, ont interdit les graisses végétales hydrogénées.<br /> Autre exemple : personne ne propose de relocaliser les productions industrielles. Car bien sûr, le coût du transport va rester très faible comparé au coût de la main d'oeuvre des pays dits émergeants, surtout si on y pratique l'esclavage, en particulier des enfants. Et puis bien sûr, le transport intercontinental, ça ne pollue pas. Et c'est valable pour les produits agricoles. Pourquoi on ne cultiverait pas un peu de lin en Europe pour les textiles et qu'on mélangerait au coton dont la culture est polluante ? En réalité, les alternatives existent, mais c'est pas forcément toujours bon pour le portefeuille des capitalisme.
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