LA VAPEUR DU TRIEUX, PAIMPOL

LES GARS DE LA MICHELINE

Trugarez deoc'h, matelots ! Sans les gars de la marine, le chemin de fer à vapeur n'aurait jamais fait son retour dans la vallée du Trieux. La tentative de réintroduction opérée en 1997 à l'occasion du Festival des chants de marin de Paimpol s'est avérée plus que fructueuse puisque quatorze ans après, les panaches de fumée font toujours partie du paysage. Les gares de Paimpol et de Pontrieux ont dû être rééquipées à l'ancienne pour que la locomotive des années 30 puisse de nouveau serpenter le long d'une vallée vierge de toutes voitures... si ce ne sont les siennes : des boîtes à tonnerre allemandes de 1920 avec leurs sièges en bois, données à la France au titre des dommages de guerre après la 1939-45, ainsi que des voitures postales ou belges... Parmi les herbes folles, le convoi d'antan s'ébranle pour un périple de 18 kilomètres offrant de splendides panoramas. Ils vont aller crescendo, cadencés au rythme des tours de roues motrice et du sifflet à vapeur. Le voyageur en sera quitte pour des frissons dans le dos sans jamais dépasser les 30 km/h.

Du crissement des sabots à la bombarde

Quelques bosses plus loin, la Vapeur du Trieux plonge dans les bois, jusqu'à atteindre la maison de l'estuaire Traou-Nez pour une halte en pleine forêt. Y s'élève le son de la bombarde et du biniou relayant le crissement des sabots de frein. Une escale dans un lieu lourd d'histoire. Devenu propriété du conservatoire du littoral, le manoir de Traou-Nez fut au cœur d'une célèbre affaire criminelle : son acte de vente signé en 1923 fut utilisé à tort contre un certain Guillaume Seznec.

Les cylindres de nouveau remplis, les passagers remontés en voiture, le vapeur du Trieux rejoint le Trieux jusqu'au magnifique point de vue, au détour d'une boucle, sur le château de la Roche-Jagu planté sur la rive opposée. Clou du spectacle, le passage sur le majestueux viaduc du Leff, haut de vingt mètres, avant les derniers lacets vers Pontrieux. Un spectacle qui n'est pas l'apanage des voyageurs. On a plaisir à admirer le panache de fumée passer depuis les rives opposées, à hauteur du château de la Roche-Jagu ou au bord du Trieux.

Vingt-cinq tours du monde au compteur

Depuis 1997, plusieurs locomotives se sont lancées à l'assaut du viaduc, surnommé le pont bleu, et ont fait le bonheur des observateurs de toutes générations. De la trois cylindres de 1932 à la Pacific en passant par une Ten Wheel de la compagnie des chemins de fer de Paris à Orléans, quatre machines à vapeur se sont succédé. Réformées successivement au fil des électrifications des voies ferrées, elles avoisinent pour certaines le million de kilomètres et ont connu plusieurs décennies d'interruption. On n'imagine pas nécessairement l'effort que représentent ces derniers tours de roue ni l'importance de l'entretien, rigoureux, assuré par la Société des chemins de fer et de transport automobile (CFTA). Filiale du groupe Véolia, c'est elle qui est montée au charbon pour exploiter en affermage l'une des lignes régulières les plus rétro de France.

i : La Vapeur du Trieux, CFTA, Avenue du Général-de-Gaulle, Paimpol, internet : vapeurdutrieux.com

& : Le guide de la Bretagne insolite & relax, extrait

( : Gromy

Brasaat ar gartenn

Comments

[balafenn]

:-))) Trop fort, Astier & cie. A croire qu'il a baigné dans le jus bas-breton.

[Ólöf]

N'eo ket faos...



http://www.kaamelott.info/livre-1/71-la-botte-secrete.html

[balafenn]

Un tren souezhus e bro pesketerien enez skorn, just a-walc'h. Met menez tan ebet !

[Ólöf]

Brav a gav din al lec'hienn-mañ! Gourc'hemennoù!