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B u h e z  U r  V a l a f e n n
4 mars 2013

De la fontaine de Barenton au château de Comper

tapisserie

Sur les traces de la fée Viviane... Petit voyage au fil de la forêt de Brocéliande de la fontaine de Barenton au château de Comper.

Son eau était froide comme le marbre mais néanmoins bouillonnante, un véritable geyser par des temps immémoriaux. La fontaine de Barenton produirait encore de nos jours des bulles sporadiques. Mais pour les traquer, il faudra vous armer de beaucoup de patience... C'est ici, en la matière - de Bretagne... - qu'avaient lieu les rendez-vous de Merlin et de Viviane chers aux cycles arthuriens. Pour accéder à la sainte des saintes fontaines, il vous faudra cheminer pendant deux kilomètres à travers les pins, la lande, emprunter des chemins creux jusqu'à la clairière à proximité du lieu-dit Folle Pensée, aux confins de Paimpont en Ille et Vilaine et du Morbihan. La fée Viviane ou la Dame du Lac fut celle qui donna l'épée d'Excalibur à Merlin et qui la remit ensuite au roi Arthur. Elle le guida vers Avalon après la bataille de Camlann.

La fée Viviane fut aussi celle qui enchanta Merlin et éduqua Lancelot du Lac après la mort de son père. Viviane vivait dans la forêt de Brocéliande. Elle enleva le jeune Lancelot alors qu'il était encore enfant et l'emmena au fond du lac. Lancelot n'en ressortit qu'à l'âge de 18 ans.

La légende est fort ancienne, elle apparaît déjà en 1467 sur une ordonnance des Comtes de Laval, seigneurs de la forêt de Brocéliande (Usements et coustumes de la forêt de Brécelien) : "joignant à la fontaine de Belenton, y a une grosse pierre que l'on nomme "le perron de Belenton" et toutes les fois que le seigneur de Montfort vient à ladite fontaine, et de l'eau d'icelle roule et mouille ledit perron, il pleut au pays si anondamment que la terre et les biens estant en icelle en sont arrousés, et moult leur prouffite." Cette légende est à l'origine même d'une croyance populaire tenace qui conduisit des générations à processionner pour faire venir la pluie par grande sécheresse.

fontaine-de-barenton-paimpont

La fontaine de Barenton, Paimpont.

 

Si le rôle éminent et protecteur de Viviane dans le cycle arthurien est indissociable de la fontaine de Barenton, il l'est aussi des eaux du château de Comper à quelques kilomètres de là, un peu plus à l'Ouest. C'est en effet sa mère, selon la légende, qui aurait érigé ce château mythique de la forêt de Brocéliande, situé sur la commune de Concoret, côté morbihannais. Elle aurait fait don au seigneur Dymas qui y vit naître sa fille, Viviane. Mais d'autres lieux revendiquent la naissance de la fée Viviane. Une légende plus récente, inventée par Jean Markale, prête à Merlin l'enchanteur la création d'un château de cristal au fond des eaux de l'étang entourant le château de Comper par amour pour Viviane, son élève. Il ne serait visible que par ceux qui y croient... et la fée y aurait élevée Lancelot lorsqu'il était enfant.

Plus prosaïquement, le château de Comper, empli de charme, était à l'origine un château fort. Des trace écrites du IXe siècle en témoignent déjà et l'attribue à Salomon, roi de Bretagne du château de Campie. Il fut possession des barons de Gaël-Montfort et fut ravagé par Bertrand du Guesclin au XIVe pendant le siège de cinq mois des guerres de la Ligue entre partisans du roi de France Henri IV et la Ligue bretonne, dont les hommes, dirigés par le duc de Mercoeur, occupaient alors Comper. 

Le château fut démantelé en 1598 sur ordre d'Henri IV et incendié pendant les troubles agraires post-Révolution française (1790). Le manoir Renaissance actuel a été érigé au XIXe siècle sur les vestiges de l'ancien château, donnant une touche médiévale avec son étang (même si le château de Trécesson voisin est sans nul doute plus impressionnant avec son étang immense en guise de douve). Le château de Comper abrite les expositions du Centre de l'imaginaire arthurien, association dédiée depuis 1990 à la recherche et à l'organisation de manifestations concernant les légendes arthuriennes.

chateau comper concoret

 Le château de Comper, Concoret.

 

Illustration in Contes et légendes des chevaliers de la table ronde, Jacqueline Mirande, Nathan.

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Commentaires
L
C'est curieux, la page peine à se charger, sur ma tablette...
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C
En grande forme, peut-être pas à ce point, mais dans mes œuvres, sûrement. Des boutons, non non, j'ai regardé plein de films/téléfilms sur le sujet et je ne suis même pas dégoûté ! Quant à Santa Barbara, je n'ai jamais regardé, je préférais Dallas ;-)
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A
Cornus en grande forme, dans ses oeuvres ! Ton tropisme bourguignon fait voir deux L partout. Avalon te donne des boutons ? Avalon Avalon Avalon Avalon Avalon !!!<br /> <br /> Bon, je te rejoins en revanche sur le château de Comper (je préfère Trécesson). Quant à Santez Barba, là tout de suite, si tu sors des arguments massue, pardon... merlin ! ;-)
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C
Quelles sont ces histoires à dormir debout ?<br /> <br /> Avallon, je connais et ce n'est pas dans une île. Lancelot, je le connais aussi et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'est pas immensément breton. Quant à Merlin, je ne m'en sers que pour fendre du bois, et cela n'a rien d'enchanteur.<br /> <br /> La fontaine magique n'est pas là non plus, elle est à Sainte-Barbe du Faouët (Fromfrom te confirmera que c'est plus vrai que vrai). Que reste-t-il ? Un vulgaire manoir qu'on ose encore appeler un château ! Une honte, je vous dis !
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