Vestiges post-tempêtes

Près d'un an et demi après le naufrage du TK Bremen, d'autres échoués peuplent les plages de Kerminihy à Kerouriec, entre la barre d'Etel et La Roche Sèche.

Point de pavillon maltais, mais plutôt celui d'un empire heureusement déchu, vaguement égayé par des tags venus d'outre-atlantique. 

La tempête du 16 décembre, non contente d'avoir scotché un vraquier de 109 mètres de long, a jeté à l'eau plusieurs fragments déssoudés d'antiques bunkers.

De nouvelles brèches dans le mur de l'Atlantique et c'est un témoignage du plus-jamais-ça

qui s'engouffre dans l'usure du temps.

Comments

[ar valafenn]

La dernière tempête les a jetés à la mer. J'ignorais qu'il en était de même dans le Dunkerquois. J'imagine que le phénomène va se généraliser et que tous les bunkers les uns après les autres vont se décrocher des dunes.

Pas simple, faut-il les conserver en dépit de leur laideur, pour la symbolique ? En conserver qu'une partie, mais les "protéger"...

[Cornus]

Quand je vois tous les blockhaus situés entre Bray-Dunes et Dunkerque qui se déversent dans la mer, cela ne m'incite guère à la poésie. Cela reste pour moi une abomination. Est-ce que la laideur de ces innombrables blocs de béton qui ont incité les aménageurs de l'après-guerre à saloper les paysages des bords de mer du dunkerquois ?