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B u h e z  U r  V a l a f e n n
6 juillet 2017

Chapitre II

Martin reste sans voix, le corps de Pavel à ses pieds. Et il

ne comprend pas. Le gaz se déverse et, comme par magie, Martin

survit. 

Il mesure l’étendue du carnage, tourne sur lui-même puis considère

ses mains. Pas de gants. Par chance, il déniche sous l’évier des produits

ménagers, puis attaque un époussetage doublé d’un coup d’éponge.

En quoi a pu constituer sa mission, au-delà

de cet homicide indirect ?

Il y a un sens derrière cette opération funeste.

Il y a une raison d’État qui le dépasse. 

Décemment, il y a une raison.

Ou alors c'est cette satanée 'porte' de Pandore...

 

 

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4 juillet 2017

Chapitre I

 

Hôtel Ukrainia, Moscou. Première mission à l’étranger.

La chambre est simple, sommaire, mais débouche,

telle une valise à double fond, sur une suite

plus spacieuse. Pavel lui explique que le personnel

de service ne sait même pas qu’une telle chambre double existe.

– Comment est-ce possible ?

– L’étage a été cédé à une société privée. Les propriétaires

de l’hôtel sont persuadés qu’il appartient en sous-main à

un émir du Golfe. En réalité, ce sont bien nos services qui

sont derrière. Rares sont ceux qui ont connaissance de cette

suite à double fond. Le Cas n’est répertorié par aucune

organisation officielle et ne figure sur aucun organigramme.

Contrer les faux suicides inexpliqués est son fond de

commerce. D’ailleurs, le Cas est un surnom « maison » pour

centre antisuicide...

– Charmant. Et quand a été créée cette petite merveille ?

– Au début des années 2010, à partir d’un noyau dur

d’éléments ayant servi dans les années 80-90, lui explique

Pavel.

Pavel n’a de slave que le pseudo. Son allure d’athlète

trapu au visage olivâtre fait plutôt penser à un Caucasien

du sud. Martin n’ose imaginer le parcours qui a pu le mener

jusqu’aux succursales obscures de l’hôtel Ukrainia, au coeur

de Moscou. Depuis le milieu des années 80, les alliances ont

bien changé. Le rideau de fer s’est levé sur un autre rideau

tout en clair-obscur. Les Nouveaux Russes ont succédé

aux Soviétiques. Le monde arabe a redoublé d’ébullition.

L’argent du pétrole a changé de drapeau. Le vent des ventes

d’armes a viré de bord aussi. Les flux sont nouveaux mais les

acteurs n’ont pas tous changé de visage, loin s’en faut.

– Ces éléments ont connu tous les conflits de l’époque,

j’imagine.

– Oui, bien entendu. Comme l’Afghanistan, le conflit Iran-

Irak, la crise des euromissiles… Moi-même, je ne connais

pas l’histoire du Cas dans ses moindres détails, et je ne suis

pas certain que vous soyez là pour le servir, en réalité ! Peut-être

êtes-vous là pour nous liquider, lâche-t-il dans un rire

glacé. Vous savez, les agents doubles, c’est vieux comme le

monde, je devrais peut-être me méfier de vous !

Il rit.

Martin s’est plié de bonne grâce au lavage de cerveau.

Il a juré de ne pas poser de questions sur les affaires, ces

mystères de la Ve République. Il a intégré le renseignement

puis le Cas sans autre motivation que de vouloir sortir de la

zone grise et ténébreuse de la vie après chute libre…

Il se souvient avoir un jour tapé « absorber une forte dose de Valium »

sur le net, et il était tombé directement sur l’énigme Robert Boulin.

C’était après son burnout social et sexuel.

Et juste avant la mission moscovite.

 

*

 

Pavel glisse sa carte magnétique dans la fente, à gauche de

la porte de la chambre. Un clic d’arme automatique retentit.

Il précède Martin dans l’antre.

Martin a l’impression d’entrer dans son enfance. Les

murs, la tapisserie, la moquette à acariens, les stores baissés,

la pénombre d’une chambre fantôme… Pas d’open space.

Personne. Pavel avance le premier dans la pièce tamisée qui

empeste le renfermé :

– Vous êtes sûr qu’il s’agit du bon service, ici ?

– Bien sûr, sans ça ma carte magnétique n’aurait jamais

fonctionné.

– Mais vous êtes déjà venu ici ?

– La chambre n’était pas comme ça… Il y avait un placard

près du lit, qui donnait sur une antichambre…

– Eh bien, justement, où est-il ?

– Hé… Il n’y est plus ! Ils ont entièrement refait la chambre,

putain !

Pavel s’agite dans tous les sens, soulève le dessus de lit qui

dégage une forte odeur de poussière et de phénols 

en tous genres.

– On s’est fait piéger ! Il n’y a personne ! La porte ! Vite,

il faut sortir de là !

– Euh, problème. La porte est verrouillée !

Martin a cuirieusement le temps de songer à la validation

de son épreuve pratique puis à sa première mission en conditions réelles.

C'était en pleine guérilla urbaine à Nantes, un 1er novembre. Plusieurs

centaines de manifestants s’en prennent aux forces de l’ordre au cours

d’une manifestation contre les violences policières après de

graves incidents dans le Tarn, à Sivens. Le centre ville de

Nantes est neutralisé. Le trafic sur les lignes de bus et de

tramway est interrompu. Ligne 3, station Félix Faure dans

le sens Marcel Paul > Neustrie. La conductrice de tram

annonce qu’elle ne poussera pas plus loin. « Passé Viarme-

Talensac, la manifestation dégénère », prévient-elle d’une

voix à la fois tendue et assurée, presque familière. Tout le

réseau des transports en commun de l’agglomération est

en alerte, tandis que les casseurs prennent les manifestants

de vitesse avec comme centre névralgique la place de la

Petite Hollande. Quinze heures passées, les gaz lacrymogènes

sont lâchés et pénètrent dans les derniers wagons du tram

immobilisé qui patiente à la station, en embuscade, après

avoir fait demi-tour sur les rails. La conductrice prévient :

« Nous attendons 16h22 pour repartir en direction de

Marcel Paul, sauf si les manifestants reviennent sur nous. »

C’est ce qui se produira in extremis. Le tramway de 16h22

part avec plusieurs minutes d’avance afin d’éviter d’être pris

à parti, plantant sur place les premières âmes dispersées. Des

familles paniquées et des étudiants émoustillés embarquent

de justesse et parlent de scènes de guerre. Une maman est

sous le choc, s’inquiète pour son bébé apeuré, blotti dans sa

poussette. Il a reçu des gaz lacrymogènes. « Il en a dans la

gorge ! » Au téléphone, elle parle à son conjoint, le rassure

sur le bébé et dit : « Franchement, tu aurais eu peur ! Même

toi, t’aurais eu peur ! Ils balancent des gaz sur tout le monde,

sur les poussettes, les enfants, tout le monde, ils ne font

pas de détail, ce sont de vrais biomans ! ». Dans le wagon,

l’un des trois manifestants blessés, une jeune femme de 21

ans venue protester, en short, ses cheveux blonds attachés

en chignon, est assise. Elle a été touchée aux jambes par

des éclats de grenade de désencerclement. Le bandage

fraîchement déroulé de la cuisse au mollet, par un médecin

en civil, elle est pendue à son téléphone. Dans un sac à dos,

tout le nécessaire pour intervenir à chaud. La jeune femme

a été secourue sur le trottoir quelques dizaines de minutes

avant d’embarquer dans la rame. Au téléphone, elle fait le

récit musclé des scènes d’affrontement avec un parti pris

pro-manifestant appuyé. Dans le tram de la ligne 3, flotte

une atmosphère étrange, entre stress généralisé et grande

lassitude. Les passagers fustigent l’agressivité et la stupidité

des manifestants, des groupuscules armés et cagoulés

disséminés dans le flot des quelques centaines de participants,

tandis que les témoins embarqués à bord chargent, eux,

les forces de l’ordre qui ne font pas de détail, s’en prenant

indifféremment aux manifestants comme aux mères de

famille tombées au mauvais moment du côté des 50 Otages

ou de la Tour de Bretagne. Le tram de 16h22 s’éloigne,

prend de la vitesse, fuit le centre-ville avant de risquer de

se faire remonter par des casseurs ou d’être absorbé par

un nuage lacrymal géant. Il échappe de justesse à la meute

qui remonte sur eux, alors que Martin se fait passer pour

un agent du SCRT, le Service central de renseignement

territorial, et se tient dans la cabine de pilotage d’un tram en

compagnie de la conductrice… Il ne sait pas à qui il relaye

les informations délivrées auprès de la conductrice par le

centre de contrôle des transports en commun. Pour qui

travaille-t-il ? Pour l’État ? Pour une multinationale associée

au projet de l’aéroport ? Pour un concurrent ? Pour les

Zadistes ? Pour un groupe de soutien étranger dans le cadre

d’une opération de déstabilisation ? Pour qui ? La CIA, le

lobby européen écologiste ? Tout est possible et Martin se

sent pris au piège dans le poste de conduite d’un tramway,

en compagnie féminine. Open space : un mètre carré,

deux maximum. Proximité : troublante. Peur des femmes :

immunodéficitaire acquise. Érotomanie : maximale dès lors

qu’il se trouve en compagnie immédiate d’une femme dans

un espace réduit et qu’une pulsion souterraine monte en lui

et dit : une femme, un homme = le début de l’humanité. Et

là, à présent, il est seul dans une chambre d’hôtel minuscule,

en compagnie de Pavel qui commence à péter les plombs. Et

là, il se dit : bosser entre mecs, aucun problème ; déconner,

relativiser, jouer les caïds, ce n’est pas un problème tant

qu’il n’y a PAS de problème ! Il ne gère plus la montée en

pression du Pavel qui lui parle fin de la partie :

– C’est un piège, bon sang, connard ! Regarde là !

Martin se tourne vers le plafond. Il contemple le

firmament de la chambre de l’hôtel Ukrainia comme s’il

s’attendait à une irruption divine. L’heure de la rédemption

a sonné ! Un nuage de gaz lacrymal sort d’une bouche de

la taille d’un détecteur de fumée qui, à défaut de sonner

l’alerte, se rend complice du guet-apens. Martin tente une

vaine défénestration. Impossible d’ouvrir ne serait-ce que le

store, comme collé à la fenêtre ; il fait corps avec la structure

et, surtout, il n’y a pas de balcon. Pavel se tourne vers lui, le

visage livide, et s’effondre. Martin s’attend à s’effondrer à

son tour, mais non. Rien. Il ne se passe rien pour lui.

Il reste droit comme un i.

IL EST BIOMAN.

Dans son oreillette, une voix brise le silence après guerre, comme

si elle fendait la brume, lourde et blanche, qui enveloppe l’appartement.

Elle lui dit :

- Parfait, mission presque accomplie. Retournez

dans le vestibule.

– Mais j’y suis !

– Vous y êtes ? Très bien, regardez, il y a une porte à

galandage en face de la penderie. Vous y êtes ? Ouvrez-la. Il

y a une kitchenette derrière la porte. Très bien. Vous voyez la

plaque de gaz ? Oui ? Eh bien, c’est parfait. Tournez le gaz.

– Vous plaisantez ?

– Allons, ne faites pas l’enfant. Vous n’êtes plus à ça près.

Un gaz va en remplacer un autre. Vous ne risquez rien, tout

est au point. Nous vous prendrons en charge avant que votre

médicament ne fasse plus effet. Assurez-vous que Pavel ne

bouge plus. Il est comment là ?

– Eh… Raide comme la mort !

– Est-ce qu’il respire encore ?

– Putain, qu’est-ce que j’en sais, moi !

– Vérifiez, s’il vous plaît, lui lance une voix blanche dans

l’oreillette. Une voix fatale. Martin s’exécute :

– Il ne respire plus !

– C’est parfait. On vous fait confiance, hein. Il ne respire

plus du tout ?

– Non, il ne respire plus, ça vous va ?

– Très bien. Maintenant, attendez-nous, on vient vous

récupérer avant les secours...

2 juillet 2017

Hôtel Ukrainia, extrait #2

 

REMEMBER, REMEMBER, REMEMBER.

Martin en a du chemin à faire.

Sortir du mode ERASE.

Depuis qu’il est né.

Depuis qu’il compte vite comme personne.

Depuis que l’invraisemblable raisonnement a fait que ses

parents, par une sorte de syllogisme mal armé, l’ont emmené

veiller la mort d’une jeune âme à la vie naissante.

Il n’a même pas l’alibi d’une guerre, d’une circonstance

accablante. La scène s’est déroulée paisiblement, dans

l’intimité d’une famille normale, ni parfaite ni totalement

bancale, juste normale. Cette scène ne l’autorise à rien

d’autre qu’à lancer une sorte de compteur mental qu’il

essaye de comprendre, qu’il observe à la loupe, déformante

forcément ; il ne sait pas que penser de ce drame

(le mot lui est apparu très tardivement).

Un drame… auquel il n’aurait jamais dû assister.

Comme il se sent redevable de cette cible bleue au milieu

du front, parfois… C’est une aiguille enfoncée dans sa

conscience l’empêchant de se dire, comme un recours divin

au beau milieu du chaos du quotidien, que tout va bien, que

tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes et que

l’enfance est un sanctuaire, un âge d’or invincible, ô combien

fragile, mais invincible, et que l’enfant doit en être persuadé.

Il harcèle ses parents pour que l’on retrouve son doudou, que

l’on chérisse ses nuits à coups de chansons fleuries comme la

paix éternelle, et ainsi tout rentre dans l’ordre, tout est rangé à

sa place, comme cela devrait se produire toujours,

à la tombée de la nuit.

Une journée d’enfant doit se terminer par

une belle sonate d’amour.

La comptine est l’arme absolue du bonheur.

La sienne s’appelle un compteur.

 

*

 

Il compte, seul. Il ne connaît jamais le repos. Il ne le

connaîtra peut-être jamais. Aucun psy ne l’a sorti de ce

cauchemar. Au secours ! Il vous le dit tranquillement :

« Au-se-cours. »

Il n’a connu aucun drame majeur, pas de guerre, il n’est

le témoin d’aucun meurtre, seulement d’un drame injuste

et d’une erreur de décision. 

D’ailleurs, Martin hait les décisions,

parce qu’une décision lui apparaît comme un couperet

mortel.

Même si décider fait le lit de l’existence.,

pour lui, une décision fait un heureux et un malheureux.

Alors, ne comptez pas,

mais CONTEZ à vos enfants.

Vous en ferez des femmes belles

et des hommes beaux.

Ne laissez pas un enfant compter dans

le silence jusqu’à quatre-vingt mille. Comment arrêtera-t-il

le compteur un jour ? De quelle manière ?

Trouvera-t-il la force, la sagesse ?

79 998, 79 999, 80 000. Et puis, plop…

Stop.

Il arrête.

Pourquoi ?

Avait-il solutionné le problème ?

Arrêter ce compteur maudit n’était-ce pas décréter

que l’on est épuisé ?

J’abandonne.

Je rends les armes.

Je n’existe plus.

Je suis vaincu.

Le compteur des chiffres a vaincu la comptine.

 

*

 

 

 Couv

 

2 juillet 2017

Hôtel Ukrainia, extrait #1

 

 

Un bling retentit, un bling de micro-ondes.

Ascenseur.

– Où va-t-on ? demande Martin, ramené à la réalité.

– À ton avis ?

– On rentre ?

Il soupire grassement :

– Oui, c’est ça l’idée.

– Où ça ?

Ducon, le sous-sol. Direction le parking souterrain. Eh

bien, vous savez quoi ? Il est incapable de localiser leur

centre d’action sociale, aucune espèce d’idée ! Le Cas, centre

antisuicide… Seigneur, quel nom !

– Et Marika ?

– Elle essuie tes conneries.

Et elle n’est pas fière de contempler l’étendue des dégâts.

Une sorte de gaz moutarde partout. Équipée d’un masque la

rendant notoirement anonyme, elle inspecte la kitchenette,

remet les éléments en place. La trappe au plafond ? À

refermer avec la gaule dans le placard. Elle se dirige droit

vers le placard, ouvre la porte, et là… surprise ! La gaule s’appelle

Pavel ! Droit comme un i, le ténébreux la contemple,

debout, jambes croisées, une main appuyée contre le

mélaminé. Marika pousse un cri :

– Mais vous êtes malade ! Vous m’avez fait une peur bleue !

– Vous aussi, je vous signale. »

Pavel se gausse comme un gosse, sort du placard,

se plie en deux :

« Marika… excusez-moi, c’était plus fort que moi… Je

voulais tester votre réaction, je suis désolé… Ça ne fait pas

du tout partie du protocole, nous ne vous en tiendrons pas

rigueur, je vous rassure, hein. Je crois que c’était aussi drôle

qu’effrayant ! Ouffff, on n’a pas l’occasion de rigoler tous

les jours non plus, vous ne croyez pas ? »

Quel humour…

Humour revenant à se poser la question trépidante

suivante : quand Pavel avait-il rigolé la dernière fois ? Marika

soutient son regard. Le slave, saillant comme le professeur le

plus squelettique que l’espace russophone ait porté (son pire

professeur de gymnastique qui lui inculquait l’art d’oublier

qu’elle appartenait au règne des vertébrés), lui restitue un

sourire sans appel : un sourire de sale type qui s’est trompé

de cursus. Pavel n’est pas un sale type, Pavel est en souffrance.

Il apprend la torture à la mode occidentale, ce qui le change

de ses antiques caciques soviétiques. Pavel n’est plus au pays

des Soviets, il n’est plus un Tatare de la torture, Pavel est

désormais un vicieux éduqué et stylisé : le capitalisme a

son vernis, son charme ; il se plie de bonne grâce à cette

profondeur de champ aussi infinie que fertile que l’on

appelle le bon droit et qui vous donne cet air juste, cet air

noble. On lui inculque un nouvel héritage fait de liberté et de

résistance à l’oppresseur. Il ne sait pas ce qu’il doit en

penser au fond de lui. Il sent que Marika se pose les mêmes

questions. Ils sont tous les deux comme des Ukrainiens qui

basculent, transitent, se mettent à nus comme des Femen,

se divisent, subissent, mais l’Oural n’est jamais loin dans

leur coeur. Ils refusent de se dire qu’ils pourraient peut-être

se tromper de combat. Ils sont humains et c’est bien le

problème. Ils ne sont pas assez binaires. Or, la technologie est

en train de faire des Occidentaux, des esprits plus binaires

qu’ils ne veulent bien l’admettre.

Ils sont en train de creuser leur tombe avec ça.

Ils donnent raison à leurs ennemis.

La technologie déshumanise le camp du Droit.

Il est temps de se ressaisir… De rappeler qui est le patron

du monde libre. Certainement pas la technologie. Cela ne

devrait pas ! La technologie culmine quand une civilisation

bascule. Laisser la technologie prendre le pouvoir revient à

rendre les armes de l’esprit, du compromis, de l’empathie,

de la solidarité, de l’humour, aussi. Et de l’amour, surtout.

La technologie n’a pas d’âme. La technologie fait le lit du

terrorisme, pis, l’alimente. Elle est le nouveau poison

de l’humanité. Les guerres du XXe siècle auraient-elles

existé sans le saut technologique ? Tout cela n’est pas qu’une

affaire de dominos, de traités, d’attentat de Sarajevo. La

guerre moderne est rendue possible par le bond en avant des

technologies. Quand la technologie rencontre une idéologie,

pchiiiiiiit…

DO NOT CROSS.

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