Escale à Houat
Bien longtemps que je ne m'étais prêté au jeu du mini reportage photo pour le blog. C'était dans une autre vie, faite d'incertitudes, d'errance. Aux premières années de ce blog, avant le "phagocytage" des réseaux sociaux par FB et consorts.
A cette époque, bien avant la naissance de la précieuse personne sur cette photo, dans les années 2007-2009, les blogs ressemblaient aux radios libres. Les commentaires abondaient, donnant le rythme de la journée. Je vivais les prémices du monde actuel, ne comprenant pas bien ce qui se passait, pourquoi l'arbre de mes études ne donnaient plus de fruits.
J'ai vécu cette période de bascule, de contrats courts assedico-stériles, de sarko-radiations, comme une sorte de purgatoire professionnel. Je me suis remis en question sans fin. En vain. Un peu comme un réacteur nucléaire qui se serait emballé.
J'ai maudit ce monde et l'aveuglement de la société française nous demandant des cotisations impossibles ne correspondant plus au niveau de vie induit par les nouvelles règles du jeu tacite. Mais j'ai vécu de travaux manuels, d'écriture, de voyages accessibles.
Je garde un souvenir très particulier de cette période qui a valu les plus riches
échanges sur les blogs, une grande créativité intérieure.
Apprenant à survivre.
Et finissant par aimer ça.
Aujourd'hui, avec le recul sur cette décennie de l'étrange, constatons ceci :
plus rien ne sera comme avant. Des pans entiers ont péri. Il a fallu
se raccrocher aux branches.
Dans mon cas, j'ai réappris la presse, moins spontanée, moins intuitive,
plus digitalisée. Plus data.
Le desk triomphe à (presque) tous les étages.
J'ai renoué avec une rédaction sans plus vraiment me projeter, en prenant la vie
comme elle vient...
Post scriptum : j'ai adoré l'île de Houat.
Je retourne sur le continent...
mais je reviendrai.