Cap sur Rochefort en Terre et ses illuminations de Noël
Rochefort en Terre toute illuminée, en cette fin décembre.
Voici quelques photos prise ce 22 décembre à la tombée de la nuit.
L'ambiance est féérique, emplie de charme.
Et encore. Mes clichés sont bien en deça de la réalité.
Rochefort en Terre s'est considérablement enrichie, ces dernières années, en illuminations de Noël... comme en boutiques. Une évolution plutôt heureuse et dans la continuité. Ici pas de grandes chaînes mais uniquement des boutiques d'art et d'artisanat. Elles rivalisent de beauté. Le charme opère de manière décuplée à cette saison et en nocturne.
J'ai coutume d'aller chaque année à cette saison au château de Trévarez. Ce fut, cette fois, un retour aux sources morbihannaises.
Et je n'ai pas été déçu... seulement de mes photos... :-)))
Un air de pèlerinage de Noël en prime.
Vraiment, ne vous fiez-y pas. Rochefort en Terre est vraiment sublime. Et c'est un lieu de communion familiale pour nombre de Bretons.
2 photos de l'Enfer
21 décembre, solstice d'hiver. Setu ar goañ hag a dremen hor vuhez...
Pour se réchauffer, je vous envoie ce dragon chimérique.
Photo prise ce soir même.
Ce dragon n'était pas tout seul.
J'ai également capturé ce démon, infâme monstre à la bouche édentée :
Aurais-je enfin réussi à prendre des photos de l'enfer ?
Eh bien... non.
Juste deux clichés pris tels quels, non retouchés, de mon poêle à bois...
(c) Buhez Ur Valafenn décembre/miz kerzu 2021.
Entre chien et loup
L'enfer de Huelgoat ? Gare aux hallucinations...
Huelgoat. Sa forêt ancestrale, lisière occidentale d'un massif qui formait jadis un continuum jusqu'en Brocéliande.
L'une des attractions de cette forêt (qui n'est pas un parc, on s'entend) c'est sa pierre branlante. Plusieurs centaines de tonnes posées en équilibre sur une crête... A tel point qu'il est possible de la bouger légèrement sur son socle ! Il faut pour cela trouver l'exacte position...
Pour avoir testé l'exercice, ça marche : il m'a suffi de copier un adolescent inspiré qui a trouvé comment se positionner, en faisant le dos rond, dans le creux un peu raboté, tout à gauche... La sensation est assez étonnante !
Mais le colosse au pied d'argile revient heureusement à sa position initiale. Personne n'a encore réussi à le faire dévaler l'arpent rocheux...
Une autre curiosité, à l'extrémité de la forêt c'est cette roche en forme de champignon. Là encore, vous pourrez défier l'équilibre précaire de cet imposant mégalithe... Mais en est-ce seulement un ? Car Huelgoat fut une carrière en son temps. Le mystère fait le reste. Les légendes ont colonisé l'espace, à moins que cela soit l'inverse.
Selon les versions, Gargantua aurait demandé l'hospitalité aux habitants de la forêt. Furieux de ne se voir servir qu'une bouillie de blé noir, il aurait, pour se venger, jeté tous les rochers trouvés sur sa route à l'emplacement de l'actuel chaos...
Il y est aussi question de la princesse Ahès. Femme fort volage, elle changeait de compagnon toutes les nuits. Au matin, chaque jour, elle étranglait son amant et faisait conduire son cadavre jusqu'à Huelgoat, où il était jeté dans le Gouffre. Un bon sujet de polar. Ahès, serial killeuse, aurait-elle inspiré Hélène Jégado, la fleur de Tonnerre du Faouët de Jean Teulé (qui n'a rien inventé, ou si peu...) ?
En tout cas, je n'ai trouvé aucun ossement humain au fond du goufre du diable. Selon une autre légende, l'officielle légende, dirons-nous, l'entrée du "trou du diable" serait celle qui mène à l'Enfer (lire aussi ici).
Où il y est aussi question d'un certain penchant pour la boisson, allons donc...
Ce Trou du Diable à Huelgoat, serait l'entrée de la route qui mène à l'Enfer. Ce chemin est large et facile à la marche. Quatre-vingt-dix-neuf auberges sont des arrêts qui doivent durer chacun cent ans. Des « choses douces » et « des choses fortes » sont servies par des servantes de plus en plus belles et accortes à mesure que l'on approche de l'Enfer. Si le voyageur modère son boire et arrive à la dernière auberge sans être ivre, il peut revenir sur ses pas. L'Enfer alors n'a plus de droits sur lui. Mais au cas où il serait trop « chaud de boire », les diables lui font avaler une affreuse mixture de sang de crapaud et de couleuvre. Désormais le diable est son maître (Bernard de Parades).
Huelgoat laisse la part belle à d'autres léegendes, encore, comme le Ménage de la Vierge, en redesendant le versant côté rivière d'Argent. Les roches du chaos de pierre y sont empilées en suggérant les formes d'ustensiles de cuisine (???), soufflet, chaudron, louche et autre baratte à beurre... J'avais beau avoir un petit creux à l'estomac, j'ai fait choux blanc, côté imagination...
Des cuisines antikéa, des champignons hallucinogènes, des pierres branlantes, des Gargantuas revenchards... et des étylotests initiatiques, diantre...
Mais si si, Huelgoat mérite bien le détour, avant de reprendre la route de l'Enfer...
Sur ce, "ken'o", amis Breizh Angels !