Au pied de la lettre et du jubé

J'ai enfin pris le temps de m'arrêter voir la chapelle Saint-Fiacre, au Faouët. 
Certains d'entre-vous (je pense à Noche et à Fromfromgirl) m'avaient loué l'intérêt de la visite, en particulier pour le jubé (1480) qui offre des scènes représentant la Tentation d'Adam et Eve ainsi que quatre des sept péchés capitaux.

C'est là que j'ai été interpellé par ma conscience.

Sous la sculpture d'un homme cueillant les fruits d'un arbre, symbolique de l'envie, j'ai pu conjurer la tentation en invoquant mes allergies aux graminées.
Rien de tel pour éloigner du pêcher.

Mais la sculpture d'un homme vomissant un renard m'a aussitôt assailli. J'en ai conclu qu'il était ici formellement interdit de boire du Château-Renard du Périgord.

Voilà qui réduisait considérablement l'évantail de ma carte des vins. Mais j'acceptais néanmoins ce terrible renoncement.

Les choses se gâtèrent avec la luxure. La sculpture représentant Un homme et une femme condamnait à l'évidence toute relation hétérosexuelle. J'obtins toutefois une dérogation en jurant ad vitam eternam de ne plus regarder le moindre Claude Lelouch, à fortiori en buvant un Château-Renard, autour d'une belle corbeille de fruits.

Mais j'étais quitte pour une dernière admonestation : la paresse, symobilisée par des sonneurs de biniou et de bombarde, m'interdisait désormais de télécharger de la musique bretonne.

L'infâme supplice !

Saint-Fiacre du Faouët priez pour nous.