En cas d'accident d'arme (missile), le scénario appliqué par le PPI en décembre 2005 et testé en novembre 2011 à l'Ile longue prévoit un périmètre de danger de trois kilomètres impliquant à Crozon Le Fret, Rostellec et le nord-est de Saint Fiacre, à Roscanvel une partie du bourg et à Lanvéoc Reun ar Chant, soit une population comprise entre 920 personnes l'hiver et 1950 l'été (source : Brest-ouvert). Le périmètre en cas d'accident sur une chaufferie de sous-marin est prévu sur deux kilomètres (en gros à l'intérieur des limites de l'enceinte militaire).
En fonction de l’accident, un périmètre plus restreint de 500 mètres a été défini en vue d’une éventuelle mesure d’évacuation.
Ces périmètres ont été définis autour des onze points potentiels de stationnement d’un bâtiment à propulsion nucléaire. Un accident chaufferie présenterait un risque de fuites radioactives exposant 46.200 personnes pour 24.400 logements. Ce secteur comprend les administrations (sous-préfecture, préfecture maritime de l’Atlantique, commissariat et mairie) ainsi que des établissements... scolaires et universitaires. Le périmètre de 500 mètres (sujet à évacuation possible), lui, exposerait une population de 3.000 personnes pour 1.800 logements.
Concrètement, outre des prospectus, les populations locales peuvent compter sur des stocks d'iode prêts à être distribués à la population. Elles doivent l'être entre 3 et 6 heures après l’accident pour être efficaces. Parallèlement, l'Etat a déjà fait distribuer 490.000 pastilles d’iode qui sont disponibles dans les pharmacies du département du Finistère, comme dans celles des autres départements, mais dans un cadre de prévention civile cette fois-ci, en cas d'accident dans une centrale nucléaire.
* La commission d'information réunit autour du préfet responsables militaires, administratifs, élus ainsi que trois représentants associatifs de AE2D, Abri nucléaire et Bretagne vivante).
Ci-joint en complément : un lien intéressant du site Mer et marine.
A lire également : un article de Libération sur les secrets de l'île Longue.
---------------------------------
A suivre sur eBreizh.net, Not in my Breizh yard #3 : de l'Iroise à l'Océan arctique, éclairage sur une remarquable enquête menée par l'association environnementale russo-norvégienne bellona.org en 2001 sur les sous-marins nucléaires russes. Le contexte, certes, est fort différent. Mais le parallèle avec les sous-marins de la marine française s'avère néanmoins très instructif.