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B u h e z  U r  V a l a f e n n
broceliande
27 octobre 2020

Un automne en Brocéliande...

 

brocéliande 1

Crète du Val sans Retour, forêt de Brocéliande, 25 octobre 2020, à la tombée du jour.

Le Val sans Retour, où la fée Morgane séquestrait les amants qui ont « faussé » leur amour... Demi soeur du roi Arthur, c'est une figure controversée des légendes arthuriennes, tantôt célébrée pour ses pouvoirs magiques, tantôt décrite comme une personne maléfique, la plus belle et redoutable des neuf enchanteresses qui accueillent Arthur à Avalon après la bataille de Camlann. C'est elle aussi qui essaie de briser l'amour de Lancelot et de la reine Guenièvre et transforme les deux amants en pierre à cet endroit.

brocéliande 4

A quelques pas de là, se trouve le fauteuil de Merlin où il aimait à contempler la tombée du jour... comme sur ces photos. Brocéliande, c'est indiscutablement ce pont entre les deux rives de la grande et petite Bretagne. Qui dit Merlin dit en effet cycles arthuriens. On laissera ici le soin à chacun de se replonger dans l'immense vivier d'oeuvres littéraires et cinématographiques célébrant le roi Arthur Pendragon, Lancelot, la Dame du Lac - la fée Viviane -, Merlin l'Enchanteur donc, ou encore les Chevaliers de la Table ronde, sans oublier l'effroyable fée Morgane, évoquée plus haut, ou la fée Viviane, que l'on a parfos tendance à confondre avec Morgane. Après la mort d'Ygraine, la mère de Morgane (Ygraine est l'un des personnages fondateurs, car c'est par la magie de Merlin que le roi Uther Pendragon obtint les faveurs d'Ygraine pour s'unir à elle et donner naissance au roi Arthur - Ygraine eut par ailleurs trois filles de Gorlois de Tintagel, Elaine, Morgause et Morgane). Viviane prit soin de cette dernière, faisant d'elle une magicienne, tandis que Merlin s'occupait de l'éducation de son demi-frère, le futur roi Arthur (selon d'autres textes, Morgane ne serait pas la demi-sœur d'Arthur mais sa sœur et n'aurait pas été élevée par Viviane mais aurait appris, elle aussi, sa magie de Merlin).

Qui dit cycle arthurien dit, à quelques encablures de là, château de Comper. A Concoret, ce château, cerné de douves et de pans de forteresse tenant encore debout, entretient le mythe des légendes arthuriennes, à défaut d'être entretenu au cordeau... On se plaira ici à redécouvrir les cycles arthuriens, hérités de la "Matière de Bretagne", cette si abondante source de récits d'origine celtique insulaire. Le château de Comper suit volontiers les traces de l'écrivain Geoffroy de Monmouth, auteur de l'Histoire des rois de Bretagne, vers 1135...

comper centre imaginaire arthurien

20201025_132221

Comme tant d'auteurs médiévaux, anglais, gallois ou français, Geoffroy de Monmouth a popularisé le genre, il a rappelé combien les liens étaient puissants entre les deux rives, entre en particulier la Bretagne et le pays de Galles. Le château de Comper est d'ailleurs comme marqué au fer rouge du dragon gallois, emblème national s'il en est.

Une allusion, aussi, au sieur Pendragon...

20201025_124625(1)

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Et comme dans une tentative de boucler la boucle ici, on appréciera à quel point le château de Comper célèbre lui aussi la Dame du Lac d'une jolie manière...

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 Photos (c) Buhez ur Valafenn 2020

PS : et comme la journée fut fabuleuse et enchanteresse, c'est en tombant par hasard - ou par magie - sur le meilleur des guides de circonstance, auteur de nombreux ouvrages sur Brocéliande, J. Ealet, que je fus accompagné pendant cette visite guidée impromptue.

Une figure locale et un ancien collègue de travail de sucroît. Plus de quinze ans que je ne l'avais pas revu...

L'occasion de lui dire aussi que travailler avec lui fut un grand honneur. Mes meilleures années professionnelles, indiscutablement.

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7 novembre 2019

Celtes en Bretagne, mythe ou mystère ?

 

Le roman de tristan, 1170

Dans les années 1170, deux auteurs, Béroul et Thomas, mettent en vers le Roman de Tristan.

 

lettre typo celtique J e suis tombé par hasard, dans La Nouvelle République, sur l'interview en 2014 d'un archéologue réduisant l'apport celtique en Bretagne à un mythe. Voici quelques extraits commentés :

Question du journaliste : « La Bretagne celtique, c'est un mythe ?

Réponse de l'archéologue : Complètement ! Dans la préhistoire du Massif armoricain, les Celtes ne sont qu'une anecdote qu'on a cherché à monter en épingle à partir du XVIII esiècle, en partie, pour des raisons politiques, Bonaparte voulant recréer une Nation sur des bases identitaires très fortes, lançant la fameuse académie celtique qui a attribué aux Celtes le mégalithisme. »

Comment, au vu des recherches génétiques récentes, et historiques (notamment sur la transmission orale depuis le moyen-âge), peut-on faire remonter la présence celte en Bretagne à une invention politique sous Bonaparte ? Je m'interroge. Mais continuons :

«En tout cas, c'est un mythe persistant…

 -Il est particulièrement entretenu, au point que l'on voit aujourd'hui se mettre en place des pratiques néodruidiques complètement construites puisque les communautés du Massif armoricain, de tradition orale, n'ont laissé aucun écrit ! Les Celtes ne sont jamais venus en Bretagne. Les recherches archéologiques démontrent que les Celtes sont venus d'Europe centrale et se sont partagés en deux groupes, l'un remontant vers l'Angleterre, l'Écosse et l'Irlande par la Belgique et la Normandie ; l'autre descendant vers la péninsule, ibérique par le centre de la France en évitant la Bretagne. »

Ce point de vue n'est-il pas en contradiction totale avec à peu près toutes les recherches sur les tribus/peuples celtiques (Vénètes, Osismes, Coriosolites, Redonnes...) qui ont occupé l'Armorique ? Et cela ne ruine-t-il pas les travaux sur l'interpénétration entre les langues celtiques insulaires et continentales en Armorique ? Je pense que l'archéologie travaille parfois en silo en faisant fi des travaux des autres disciplines (linguistique, recherche historique et aujourd'hui génétique...), peut-être au prétexte que les archéologues sont précurseurs, dans le sens antérieur sur un plan chronologique aux autres disciplines.

Enfin :

« Pourquoi ont-ils snobé la Bretagne ?

- D'abord parce que les Celtes, peuple migrant, n'étaient pas intéressés par les péninsules. Mais je pense que la raison principale tient au fait que les Celtes, qui cherchaient à se fondre dans les populations, n'ont pas réussi à s'intégrer aux communautés bretonnes du fait de leur forte identité développée au néolithique. »

Il y a une contradiction qui pointe en fin d'interview. Au bout de combien d'années d'interpénétrations considère-t-on qu'un peuple "n'a pas réussi à s'intégrer" ? Les Celtes ont-ils fait qu'effleurer de leur présence l'Armorique pour finalement se dire : "Bon, ce n'est pas pour nous..." Tout en y laissant une trace encore palpable ? On a envie d'en savoir plus. De comprendre ce qui a alors suscité ce non événement, cette non interpénétration supposée. Et qu'est-ce que cela signifie sur l'intégration ? Peut-on nier la présence d'un peuple au motif qu'il n'a pas réussi à s'intégrer ? Les tentatives certes infructueuses ne font-elles pas en elles-mêmes parties de l'histoire de l'humanité ?

Comment explique-t-on alors cette forte présence, parmi les Bretons actuels, des marqueurs génétiques des celtes continentaux gallo-romains (R1b U152 par exemple) ou celtes insulaires (R1b L21) ?

La notion de mythe évoquée dans l'interview n'est-elle pas une réponse un peu facile qui escamote les questions non élucidées ? Le terme est fort et catégorique. Je préfère encore celui de mystère, qui aurait été plus mesuré, et plus juste.

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