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B u h e z  U r  V a l a f e n n
bretons
4 décembre 2017

D'où viennent les Bretons : nom de code R1b L21

 

haplogroups L21

 

A mesure que la recherche génétique progresse, émergent de nouvelles cartographies des haplogroups les plus représentés à travers le monde. Ainsi en est-il du tronc commun entre Bretons insulaires et Bretons continentaux qui apparaît nettement au travers d'un sous groupe d'haplogroupe baptisé R1b L21.

Si vous effectuez des tests génétiques et que vous trouvez trace de ce nom de code, alors vos ancêtres sont typiquement des celtes insulaires et de l'Ouest de l'Europe (celtes atlantiques).

En Bretagne, 40 à 50 % de la population qui a effectué ces tests détient le marqueur R1b L21. La proportion est de 55 à 70 % en Irlande, de 50 % dans l'ouest de l'Ecosse, de 40 à 50 % au pays de Galles ou encore de 30 % en Cornouailles britannique... Des sous-sous groupes s'avèrent typiquement "R1b L21" comme les Vénètes et leurs descendants du sud de l'Armorique. J'invite en l'occurrence à consulter l'inventaire à la Prévert publié sur wikipédia qui lie notamment celtes insulaires et ménapiens (actuelle Belgique).

 

df 27 l21

 

Des cartographies comparatives (comme ci-dessus) permettent d'identifier ces grands couloirs de migration. Ils recoupent souvent la géographie des ères linguistiques : c'est vrai de l'Europe du sud où un continuum se dessine entre la péninsule ibérique et le sud de la France, dans une vaste zone romane, certes, mais où l'ancrage celte et/ou celtibère est aussi présent. Clin d'oeil à l'actualité, on notera que, selon les cartes, le patrimoine héréditaire des Catalans semble tantôt lié à celui des voisins français (plus que d'avec le reste de l'Espagne) alors que d'autres critères de comparaison rapprochent à l'inverse Franças et Espagnols. On mesure la complexité de l'exercice et à quel point il est difficile - et vain - de tirer de grandes conclusions ethniques.

En l'occurrence, la première map ci-dessus cartographie les sous groupes d'haplogroups les plus fréquemment rencontrés, tandis que la seconde carte compare deux haplogroups très présents en Europe de l'Ouest : R1b L21 (celtique) et R1b DF 27 (branche gasconne et ibérique de l'âge de bronze atlantique)*. Le sous-groupe R1b U152 (nord de l'Italie, Alpes - italic p-celtic) remonte à l'âge de bronze moyen : il est italo-celtique, c'est le marqueur typiquement des gallo-romains, à ne pas confondre avec les celtes insulaires britanniques. Il s'agit parfois de peuples celtes inféodés et déplacés par les Romains apparentés, quant à eux, aux haplogroups J2, G2a (et partiellement R1b U152 puisqu'on estime que le sous-groupe U152 a splité entre proto celtes et proto italics) et dont le foyer se trouve plus au sud, dans le centre et le sud de la péninsule italienne. Le sous groupe U 152 s'est largement diffusé dans toute la Gaule romaine.

Plus au nord, les chevauchements entre l'ère celtique (L21) d'un côté, et l'ère germanique (U106) de l'autre, traduisent d'autres nombreuses réalités historiques :  les germaniques U106 se sont mélés aux haplogroups scandinaves I, plus anciennement implanté en Europe du nord et mieux adapté à l'ère de la glaciation.

On retrouve le marqueur des haplogroups U106 dans les invasions vikings (raids), lors de la colonisation de la Normandie par les vikings, constitution du royaume anglo-normand. A noter que 20 % des Islandais possèdent un haplogroup celte L21 qui remonte aux raids des années 800 organisés par les Vikings en Ecosse et en Irlande du Nord : ils organisèrent de nombreux rapts de femmes en Irlande et jusqu'en Bretagne armoricaine pour servir d'épouses, de concubines ou d'esclaves...

Autant d'événements historiques que les tests génétiques révèlent eux aussi un peu plus chaque jour, à mesure que se constituent les banques de données haplogroups.

___________________

 *Il semble que l'haplogroupe R1 soit originaire de l'Altaï dans lequel R1a et R1b se seraient scindé il y a 20.000 ou 16.000 ans. Il y a 12.000 à 8.000 ans environ, une population dont l'haplogroupe principal est R1a, aurait migré et serait arrivée au nord de la Russie Européenne, au nord de la zone steppique. Au même moment, une population dont l'haplogroupe principal est R1b, aurait migré à son tour vers l'ouest, et serait arrivé dans les steppes. Plusieurs millénaires plus tard ces populations, après avoir été néolithisées, auraient formé les premières cultures Kourganes. Selon la théorie Indo-Européenne des Kourganes, ce peuple dont l'haplogroupe majoritaire est R1b, serait donc porteur de la culture proto Indo-Européenne. Il existe cependant une thèse différente sur l'origine des haplogroupes R1a et R1b. Ainsi, Maciamo sur le site Eupedia pense que l'origine de l'haplogroupe R1b se situe en Asie centrale entre la Mer Caspienne et l'Hindou Kuch. Jean Manco sur son site sur le peuplement de l'Europe, pense que l'origine de R1a est dans les steppes entre la Volga et l'Oural, et que l'origine de R1b est au sud de la mer Caspienne. (extrait du site http://bsecher.pagesperso-orange.fr/Genetique_R1b.htm).

 

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