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B u h e z  U r  V a l a f e n n
haplogroup
17 novembre 2021

La Mayenne, aussi Bretonne que la Loire Atlantique ?

La Mayenne, aussi Bretonne que la Loire Atlantique ?
Surprenant. En fouinant sur internet, et en particulier sur les publications fort intéressantes de Bernard Sécher, je suis tombé sur l'étude Fine-scale human genetic structure in Western France réalisée par Matilde Karakachoff, statisticienne et épidémiologiste...
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7 novembre 2019

Celtes en Bretagne, mythe ou mystère ?

 

Le roman de tristan, 1170

Dans les années 1170, deux auteurs, Béroul et Thomas, mettent en vers le Roman de Tristan.

 

lettre typo celtique J e suis tombé par hasard, dans La Nouvelle République, sur l'interview en 2014 d'un archéologue réduisant l'apport celtique en Bretagne à un mythe. Voici quelques extraits commentés :

Question du journaliste : « La Bretagne celtique, c'est un mythe ?

Réponse de l'archéologue : Complètement ! Dans la préhistoire du Massif armoricain, les Celtes ne sont qu'une anecdote qu'on a cherché à monter en épingle à partir du XVIII esiècle, en partie, pour des raisons politiques, Bonaparte voulant recréer une Nation sur des bases identitaires très fortes, lançant la fameuse académie celtique qui a attribué aux Celtes le mégalithisme. »

Comment, au vu des recherches génétiques récentes, et historiques (notamment sur la transmission orale depuis le moyen-âge), peut-on faire remonter la présence celte en Bretagne à une invention politique sous Bonaparte ? Je m'interroge. Mais continuons :

«En tout cas, c'est un mythe persistant…

 -Il est particulièrement entretenu, au point que l'on voit aujourd'hui se mettre en place des pratiques néodruidiques complètement construites puisque les communautés du Massif armoricain, de tradition orale, n'ont laissé aucun écrit ! Les Celtes ne sont jamais venus en Bretagne. Les recherches archéologiques démontrent que les Celtes sont venus d'Europe centrale et se sont partagés en deux groupes, l'un remontant vers l'Angleterre, l'Écosse et l'Irlande par la Belgique et la Normandie ; l'autre descendant vers la péninsule, ibérique par le centre de la France en évitant la Bretagne. »

Ce point de vue n'est-il pas en contradiction totale avec à peu près toutes les recherches sur les tribus/peuples celtiques (Vénètes, Osismes, Coriosolites, Redonnes...) qui ont occupé l'Armorique ? Et cela ne ruine-t-il pas les travaux sur l'interpénétration entre les langues celtiques insulaires et continentales en Armorique ? Je pense que l'archéologie travaille parfois en silo en faisant fi des travaux des autres disciplines (linguistique, recherche historique et aujourd'hui génétique...), peut-être au prétexte que les archéologues sont précurseurs, dans le sens antérieur sur un plan chronologique aux autres disciplines.

Enfin :

« Pourquoi ont-ils snobé la Bretagne ?

- D'abord parce que les Celtes, peuple migrant, n'étaient pas intéressés par les péninsules. Mais je pense que la raison principale tient au fait que les Celtes, qui cherchaient à se fondre dans les populations, n'ont pas réussi à s'intégrer aux communautés bretonnes du fait de leur forte identité développée au néolithique. »

Il y a une contradiction qui pointe en fin d'interview. Au bout de combien d'années d'interpénétrations considère-t-on qu'un peuple "n'a pas réussi à s'intégrer" ? Les Celtes ont-ils fait qu'effleurer de leur présence l'Armorique pour finalement se dire : "Bon, ce n'est pas pour nous..." Tout en y laissant une trace encore palpable ? On a envie d'en savoir plus. De comprendre ce qui a alors suscité ce non événement, cette non interpénétration supposée. Et qu'est-ce que cela signifie sur l'intégration ? Peut-on nier la présence d'un peuple au motif qu'il n'a pas réussi à s'intégrer ? Les tentatives certes infructueuses ne font-elles pas en elles-mêmes parties de l'histoire de l'humanité ?

Comment explique-t-on alors cette forte présence, parmi les Bretons actuels, des marqueurs génétiques des celtes continentaux gallo-romains (R1b U152 par exemple) ou celtes insulaires (R1b L21) ?

La notion de mythe évoquée dans l'interview n'est-elle pas une réponse un peu facile qui escamote les questions non élucidées ? Le terme est fort et catégorique. Je préfère encore celui de mystère, qui aurait été plus mesuré, et plus juste.

4 décembre 2017

D'où viennent les Bretons : nom de code R1b L21

 

haplogroups L21

 

A mesure que la recherche génétique progresse, émergent de nouvelles cartographies des haplogroups les plus représentés à travers le monde. Ainsi en est-il du tronc commun entre Bretons insulaires et Bretons continentaux qui apparaît nettement au travers d'un sous groupe d'haplogroupe baptisé R1b L21.

Si vous effectuez des tests génétiques et que vous trouvez trace de ce nom de code, alors vos ancêtres sont typiquement des celtes insulaires et de l'Ouest de l'Europe (celtes atlantiques).

En Bretagne, 40 à 50 % de la population qui a effectué ces tests détient le marqueur R1b L21. La proportion est de 55 à 70 % en Irlande, de 50 % dans l'ouest de l'Ecosse, de 40 à 50 % au pays de Galles ou encore de 30 % en Cornouailles britannique... Des sous-sous groupes s'avèrent typiquement "R1b L21" comme les Vénètes et leurs descendants du sud de l'Armorique. J'invite en l'occurrence à consulter l'inventaire à la Prévert publié sur wikipédia qui lie notamment celtes insulaires et ménapiens (actuelle Belgique).

 

df 27 l21

 

Des cartographies comparatives (comme ci-dessus) permettent d'identifier ces grands couloirs de migration. Ils recoupent souvent la géographie des ères linguistiques : c'est vrai de l'Europe du sud où un continuum se dessine entre la péninsule ibérique et le sud de la France, dans une vaste zone romane, certes, mais où l'ancrage celte et/ou celtibère est aussi présent. Clin d'oeil à l'actualité, on notera que, selon les cartes, le patrimoine héréditaire des Catalans semble tantôt lié à celui des voisins français (plus que d'avec le reste de l'Espagne) alors que d'autres critères de comparaison rapprochent à l'inverse Franças et Espagnols. On mesure la complexité de l'exercice et à quel point il est difficile - et vain - de tirer de grandes conclusions ethniques.

En l'occurrence, la première map ci-dessus cartographie les sous groupes d'haplogroups les plus fréquemment rencontrés, tandis que la seconde carte compare deux haplogroups très présents en Europe de l'Ouest : R1b L21 (celtique) et R1b DF 27 (branche gasconne et ibérique de l'âge de bronze atlantique)*. Le sous-groupe R1b U152 (nord de l'Italie, Alpes - italic p-celtic) remonte à l'âge de bronze moyen : il est italo-celtique, c'est le marqueur typiquement des gallo-romains, à ne pas confondre avec les celtes insulaires britanniques. Il s'agit parfois de peuples celtes inféodés et déplacés par les Romains apparentés, quant à eux, aux haplogroups J2, G2a (et partiellement R1b U152 puisqu'on estime que le sous-groupe U152 a splité entre proto celtes et proto italics) et dont le foyer se trouve plus au sud, dans le centre et le sud de la péninsule italienne. Le sous groupe U 152 s'est largement diffusé dans toute la Gaule romaine.

Plus au nord, les chevauchements entre l'ère celtique (L21) d'un côté, et l'ère germanique (U106) de l'autre, traduisent d'autres nombreuses réalités historiques :  les germaniques U106 se sont mélés aux haplogroups scandinaves I, plus anciennement implanté en Europe du nord et mieux adapté à l'ère de la glaciation.

On retrouve le marqueur des haplogroups U106 dans les invasions vikings (raids), lors de la colonisation de la Normandie par les vikings, constitution du royaume anglo-normand. A noter que 20 % des Islandais possèdent un haplogroup celte L21 qui remonte aux raids des années 800 organisés par les Vikings en Ecosse et en Irlande du Nord : ils organisèrent de nombreux rapts de femmes en Irlande et jusqu'en Bretagne armoricaine pour servir d'épouses, de concubines ou d'esclaves...

Autant d'événements historiques que les tests génétiques révèlent eux aussi un peu plus chaque jour, à mesure que se constituent les banques de données haplogroups.

___________________

 *Il semble que l'haplogroupe R1 soit originaire de l'Altaï dans lequel R1a et R1b se seraient scindé il y a 20.000 ou 16.000 ans. Il y a 12.000 à 8.000 ans environ, une population dont l'haplogroupe principal est R1a, aurait migré et serait arrivée au nord de la Russie Européenne, au nord de la zone steppique. Au même moment, une population dont l'haplogroupe principal est R1b, aurait migré à son tour vers l'ouest, et serait arrivé dans les steppes. Plusieurs millénaires plus tard ces populations, après avoir été néolithisées, auraient formé les premières cultures Kourganes. Selon la théorie Indo-Européenne des Kourganes, ce peuple dont l'haplogroupe majoritaire est R1b, serait donc porteur de la culture proto Indo-Européenne. Il existe cependant une thèse différente sur l'origine des haplogroupes R1a et R1b. Ainsi, Maciamo sur le site Eupedia pense que l'origine de l'haplogroupe R1b se situe en Asie centrale entre la Mer Caspienne et l'Hindou Kuch. Jean Manco sur son site sur le peuplement de l'Europe, pense que l'origine de R1a est dans les steppes entre la Volga et l'Oural, et que l'origine de R1b est au sud de la mer Caspienne. (extrait du site http://bsecher.pagesperso-orange.fr/Genetique_R1b.htm).

 

16 mars 2017

N'en déplaise aux Brexiters, les Anglais sont franco-allemands à 70 %

 

26C86A2700000578-3000998-The_study_found_that_Britain_can_be_divided_into_17_distinct_gen-a-4_1426776373068

 

"Nous aimons nous considérer comme étant différents de nos voisins européens. Mais les Anglais doivent beaucoup aux Français et une bonne part aux Allemands - du moins en ce qui concerne nos gènes." ("We like to think of ourselves as being different from our European neighbours. But the English owe a lot to the French and a fair amount to the Germans – at least as far as our genes are concerned").. 

Selon une étude réalisée sur un échantillon de 2.000 Britanniques, des chercheurs ont comparé les résultats aux données collectées sur plus de 6.000 personnes de dix pays européens. Résultat surprenant : 45% des Britanniques possèdent des ADN d'origine française et 25 % allemande. Beaucoup plus, en tout cas, qu'avec les Vikings et les Romains.

L'étude distingue 17 "clans" génétiques bien identifiés dans l'actuel Royaume-Uni. Autre enseignement : le rapprochement avec les gènes des Français serait antérieur à la grande époque anglo-normande.

 

26C5974400000578-3000998-The_diagram_above_shows_the_European_ancestry_of_each_of_the_17_-a-4_1426698810757

L'étude pointe les différents ratios selon les régions : c'est en Cornouailles, dans le Devon et dans le sud de l'Angleterre que la "présence" française est la plus forte dans l'ADN, mais aussi dans le nord du pays de Galles, région également marquée par une forte empreinte génétique allemande. L'étude pointe également le fait que les Gallois possèdent la plus importante présence des premiers arrivants dans les Iles britanniques dans leur ADN, suggérant que les Gallois sont les plus anciens britanniques.

 

"Are the Welsh the truest Brits? English genomes share German and French DNA - while Romans and Vikings left no trace."

Scientists found that Britain can be divided into 17 distinct genetic 'clans'

The Welsh have the most DNA from the original settlers of the British Isles

English genomes are a quarter German and 45 per cent French in origin

French DNA dates from before the Norman conquests of Britain in 1066 

Despite their reputation for raping the Vikings left little trace of their DNA

The ancient Romans also left little of their DNA behind after their conquest

People in Cornwall and Devon form two distinct groups that rarely mixed

 

L'étude ne dit pas à quelle époque les premiers arrivants de l'actuelle France et de l'actuelle Allemagne sont arrivés. Dans le cas de l'ADN "allemand" il est fort vraisemblable que les grandes migrations des Angles, des Saxons et des Jutes aient joué. L'empreinte "française" seraiit nettement antérieure et distincte de l'empreinte romaine, probablement à l'époque celte et au néolithique. La forte présence au pays de Galles confirmerait le fort ancrage celte continental.

 

26C5973D00000578-3000998-The_regions_of_ancient_British_Irish_and_Saxon_control_Credit_Na-a-11_1426699092383

 

Ah, une dernière info : les habitants du Yorkshire ne ressemblent à aucun autre :

 

les habitants du yorkshire ne ressemblent à personne d'autre

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