La base sous-marine (BSM) de Lorient en reconversion
La cité de la voile Eric-Tabarly, dont l'ouverture est prévue au printemps 2008 à Lorient. Un pôle dédié à l'univers des courses au large avec musée, restaurant, ponton panoramique, salles de conférence...
L'équipement, qui accueillera également les Pen-Duick de Eric Tabarly, s'inscrira dans le vaste chantier de reconversion de la base des sous-marins de Lorient.
D'ores et déjà, le pôle Course au large voisin accueille de nombreux skippers et bateaux de compétition : Alain Gautier (Foncia), Franck Cammas (Groupama), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec), Pascal Bidégorry (Banque populaire), Jérémie Beyou (Delta Dore), Yann Eliès (Generali), Samantha Davies (Roxy), Yvan Bourgnon (Brossard)...
On voit que certains y jouent aux acrobates le dimanche... La BSM de Lorient, construite par les Allemands en 1941, a servi de centre névralgique pendant la guerre sous-marine. Environ 40 % des quelque 800 sous-marins nazis engagés au combat y sont passés. Après l'armistice, la Marine nationale a repris la base - la plus importante d'Europe - à son compte. Lorient a alors accueilli environ 2 000 Marins, ouvriers, ingénieurs, jusqu'à sa fermeture en 1995.
Le passage à l'ère des sous-marins nucléaires a eu raison des trois gigantesques bunkers K1, K2 et K3, qui pouvaient accueillir jusqu'à douze submersibles diesel en même temps. Une grosse claque, donc, pour Lorient qui s'est retrouvée avec l'une des plus grosses friches militaires d'Europe sur les bras... Aujourd'hui, il reste, en guise de vestige, l'un des sous-marins de l'époque : le Flore, désarmé en 1989 et mis à sec en 1995.
Aujourd'hui, la BSM est en cours de reconversion. L'énorme site accueille tout de même plus de 300 emplois autour de Plastimo (accastillage), Catlantech (catamarans), Lorima (mâts en carbone), Marsaudon composites (fabrication de moules). Le parc d'activités nautique de Keroman est en cours de commercialisation. L'agglomération est également engagée dans des travaux de revitalisation du quartier, destinés à relier Keroman au centre de Lorient, deux entités qui, à ce jour, se tournent un peu le dos.
Nous avons profité de ce beau dimanche pour découvrir par ailleurs le musée sous-marin de Lorient et ses machines, en particulier un caisson hyperbare qui a servi de simulateur aux sous-mariniers de la Marine nationale pendant 40 ans.
Vous le voyez, je n'étais pas seul, comme en témoignent les petites mains d'un jeune sous-marinier en couches.
Il a encore quelques problèmes d'étanchéité à résoudre...