DE L'IMPACT DU NATURISME SUR LE PIB/HABITANT
Pour parfaire l'inclination naturelle de ce blog (cf mes recherches par mot clef les plus récurrentes), je voudrais aborder avec vous l'impact du naturisme sur le Produit intérieur brut par habitant.
Indiscutablement, cette thématique n'a été que trop négligée par les principales organisations internationales de tous poils.
Considérant d'abord que le premier effet macro-économique du naturisme est de ne pas recourir à la production et encore moins à la consommation de vêtements, on peut d'ores et déjà déduire que le secteur habillement compterait pour 0 % du PIB contre environ 3 % dans une économie occidentale dite ouverte (à tous vents). De ce point de vue, on enregistrerait déjà un impact de -3 %.
L'économie naturiste accuserait-elle le coup pour autant ? Pas si sûr. Car une telle propention nécessiterait un recours accru au chauffage domestique. Résultat : le secteur de l'énergie s'en trouverait sérieusement boosté. Or, nous touchons là un pan de l'économie à forte valeur ajoutée, alors que le textile est l'exemple type d'une activité de main d'œuvre à faible coût.
Néanmoins, on peut raisonnablement penser que cette surconsommation énergétique ne compenserait pas les pertes totales du secteur textile. Nous tablerons donc plutôt sur un impact culmulé de -3+2=-1 % sur le PIB.
D'une manière plus marginale, d'autres effets macro-économiques pourraient être de toute évidence constatés :
- Une chute de 100% du marché des serviettes féminines...
- Une compensation par le marché des tampons.
- Une chute du marché des couches culottes.
- Une hausse du marché de la maroquinerie (sacs à main, bandanas... pour compenser l'absence de poches).
- Une hausse de la fréquentation des salons d'esthétisme et de la consommation de produits épilatoires.
- Une baisse du marché des déodorants (réduction substantielle des pieds qui puent dans les chaussettes, notamment).
- Une forte hausse du marché des crèmes solaires.
- Une suractivité des services dermatologiques.
- Une hausse de la consommation de médicaments contre les rhumes, les coups de froid, compensée par une baisse des ventes de viagra (quoi que cela peut dépendre du type de public fréquenté - une étude danoise a ainsi observé une forte surconsommation de viagra auprès des salariés naturistes mâles en milieu gériatrique) voire d'antidépresseurs.
On peut également s'interroger sur l'impact du naturisme sur les naissances. Nous touchons là du doigt l'une des principales variables. On peut globalement suputer un sensible pic. Les démographes les plus au fait sur la question tablent ainsi sur un impact à la hausse de l'ordre de quelques pourcents. Or, toute augmentation de la natalité a, dans les économies occidentales, tendance à augmenter le dynamisme économique sur le moyen et le long terme, principalement en raison de la hausse du nombre de consommateurs.
Au vu de tous ces paramètres, il est raisonnable de penser qu'au bout du compte, le naturisme aurait une incidence légèrement positive, de l'ordre de 1 voire 2 % du PIB.
Ce qui équivaudrait à la bagatelle de 250 000 à 500 000 emplois. Le voilà, le fameux choc de croissance...
Sur ces considérations, je vous souhaite à toutes et à tous un joyeux Noël !