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B u h e z  U r  V a l a f e n n
28 novembre 2012

QUELQUE PART EN BRETAGNE ASTRALE

 

horloge astronomique de ploermel

 

On ne compte qu'une petite dizaine d'horloges astronomiques en France et une seule en Bretagne, à Ploërmel. Pour approcher l'étonnante mécanique, c'est à l'intérieur d'un kiosque, situé dans l'enceinte même de la Maison des Frères de la Mennais, qu'il vous faudra pénétrer. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est en effet au sein d'une communauté religieuse qu'est hébergée l'une des horloges astronomiques les plus complexes qui soient. Faut-il y voir une contradiction entre cet hymne à la rigueur scientifique et ce lieu dédié à la contemplation spirituelle ? Pas vraiment. C'est en voulant s'approcher de Dieu et partager sa passion pour les cieux - et les astres - que le frère Bernardin a construit pièce par pièce, de 1850 à 1855, un ensemble de dix cadrans à aiguille indiquant, excusez du peu : l'heure moyenne, la date et le jour de la semaine, la saison, la position de la lune et du soleil, le temps moyen pour le monde entier, l'aspect de la voûte céleste à Ploërmel, la position de la Terre, de la Lune, de Vénus, Mars, Jupiter, Saturne et Uranus*, ainsi qu'un cadran à trois aiguilles faisant respectivement un tour complet en un an, un siècle et un millénaire.

Pour réaliser son horloge astronomique, frère Bernardin, qui est également à l'origine d'un traité d'arithmétique de 600 pages et de plusieurs ouvrages scientifiques, s'est attelé à de savants calculs avant de confectionner lui-même chaque pièce, y compris les roues que l'homme d'église a limé manuellement. Un travail d'orfèvre qui mérite à lui seul la visite de la cité des Ducs.

i : L'horloge astronomique de Ploërmel est accessible tous les jours de l'année (gratuit) au 1 bvd Foch, à Ploërmel. Il est possible sur place de découvrir le fonctionnement de l'horloge grâce à un film commenté en 3D.

* Neptune, bien qu'obervée pour la première fois en 1846, ne figure pas sur l'horloge astronomique de Ploërmel. Il en est de même de Pluton, en l'occurrence observée postérieurement, en 1930. Pluton n'est du reste plus considérée comme une planète du système solaire mais a été "dégradée" au rang de planète naine (ou objet mineur), à l'instar d'Eris et de nombreux autres "plutoïdes"...

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Commentaires
C
Celle-ci est effectivement bien complexe et vaut effectivement le détour. Et que dire de celles, par exemple des cathédrales de Strasbourg et de Lyon, qui elles, remontent au XIVe siècle ?
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