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B u h e z  U r  V a l a f e n n
7 juin 2013

La langue bretonne franchit la porte (grinçante) de l'Assemblée nationale

 

langues régionales loi à l'assemblée nationale

Historique ? L'examen du Projet de loi de Refondation de l'école vient de s'achever en début de semaine à l'Assemblée nationale (lire également les propos de Vincent Peyon sur BFM). Il reconnaît pour la première fois dans notre législation l'enseignement bilingue français - langue régionale. "Il est même inscrit que cet enseignement doit être favorisé et que les familles seront informées des différentes offres d'apprentissage. De plus, les enseignants pourront utiliser l'apport des langues et cultures régionales dans leur enseignement chaque fois qu'ils estiment que cela est pertinent pour leurs élèves", comme l'explique le député de la 4e circonscription du Morbihan, Paul Molac, seul député à l'Assemblée nationale issu du mouvement breton. 

Cela s'ajoute aux cinq mentions supplémentaires situées dans l'annexe de la loi. Elles traitent des bénéfices de la précocité d'exposition ; de l'encouragement du bilinguisme français-langue régionale dès la maternelle ; de la fréquentation d'oeuvres et de ressources pédagogiques ; des activités organisées par les collectivités territoriales ; et de la possibilité de s'inscrire dans une école d'une autre commune lorsque la commune de résidence ne propose pas d'enseignement de langue régionale.

"C'est la première fois qu'une loi est aussi explicite sur l'enseignement et la prise en compte des Langues régionales dans l'Education nationale. Elle permettra une sécurisation juridique de l'enseignement de ces langues et un rapport de force rééquilibré avec les rectorats à qui l'on pourra opposer la nouvelle loi", ajoute Paul Molac. 

La loi sur l'éducation de 2005 ne comportait qu'une seule mention concernant une possibilité d'enseignement des langues régionales lorsque des conventions étaient signées avec les régions. "Le caractère peu volontariste de cette formulation est à comparer avec le saut qualitatif qui vient d'être effectué cette nuit par la majorité à l'Assemblée nationale. L'ensemble des associations et défenseurs des langues régionales se félicitent d'ailleurs des avancées obtenues dans cette loi."

Concernant le délai de cinq ans nécessaire aux écoles associatives pour bénéficier d'un contrat d'association avec l'Etat, une solution pratique est actuellement à l'étude, les dispositions nécessaires relevant du domaine réglementaire.

En revanche, la ratification de la Charte européenne des langues régionales reste dans une impasse faute de réforme constitutionnelle. Concrètement, cette ratification permettrait d'aller au-delà, notamment avec l'inscription dans la loi de l'immersion, au sens d'enseignement dans la langue au-delà de la parité horaire. Mais mesurez l'avancée, historique : la France va-t-elle enfin entrer dans le XXIe siècle de la diversité ?

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Commentaires
A
Non, c'est trop demander.
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C
C'est donc une bonne nouvelle.<br /> <br /> Quant à la réforme constitutionnelle, je n'y crois pas (comme à toutes autres les réformes constitutionnelles qui seraient pourtant par ailleurs plus que nécessaires...).
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