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B u h e z  U r  V a l a f e n n
etats-unis
28 avril 2020

L'utopie a viré de bord

 

 

 

Regardez bien le graphe du département américain du Travail qui suit (0:50') dans cette vidéo postée sur le site des Echos.

2008 et sa crise des subprimes ? Rangée au rayon des petits soubresauts économiques à côté de l'impact du Covid-19.

Cette fois, on voit mal comment la mondialisation va pouvoir se remettre de ce coup-là.

Les Etats-Unis vont probablement perdre dans les années à venir (voire dans les mois à venir) leur rang de première puissance économique.

L'utopie, aujourd'hui, n'est plus de croire à l'avènement d'un monde fait de circuits courts et de vie frugale et décarbonée.

L'utopie, aujourd'hui, c'est de croire que demain sera comme hier, la mondialisation heureuse et dispendieuse a vécu.

L'utopie a viré de bord.

 

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13 août 2019

Irlande : UK et USA même combat ?

irlande UE

Lu sur le fil de Reuters ce jour :

"Boris Johnson a fait du retrait du backstop la condition préalable à toute négociation d’un nouvel accord avec les Européens. Cette clause de sauvegarde a pour but de prévenir le retour d’une frontière physique entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande.

La clause prévoit un maintien du Royaume-Uni dans l’union douanière européenne le temps qu’une solution soit trouvée pour régler cette question frontalière. Johnson et les Brexiters ne veulent pas entendre parler de cette hypothèse.

John Bolton a estimé que le rétablissement d’une frontière en Irlande n’aurait “aucune chance” de remettre en cause les accords de paix de 1998 qui avaient mis fin à trois décennies d’affrontements communautaires entre catholiques et protestants."

Britanniques et Américains font fi de la réalité irlandaise. L'Union européenne avait permis l'apaisement avec la suppression physique de toute frontière entre les deux Irlande. Se jouer des peuples irlandais sur leur propre sol, au nom des intérêts partisans et nationalistes des Brexiters et de Trump, risque d'être fort dommageable pour la paix et lourd de conséquence.

L'UE - et Barnier en tête - ne doivent rien lâcher...

 

13 juillet 2018

L'Amérique à l'heure du retour sur investissement impéraliste ?

 

following europe 1

Non contents de signer le grand retour de l'impérialisme économique en imposant leur boycott aux autres États en Iran, le gouvernement américain persiste et signe en jouant une partie d'"I want my money back" qu'une Thatcher n'aurait pas reniée en son temps. Aux frais de l'Allemagne en premier lieu, puis du Royaume-Uni, où Donald Trump vient d'enfoncer le clou en brisant les espoirs d'accord transatlantique entre les États-Unis et le Royaume-Uni. Trump dégomme à tout-va et loue, au passage, les qualités des pro-brexit durs, comme Boris Johnson, dans The Sun...

A quoi joue donc l'ami yankee ? A présenter la facture de ses propres largesses : celles consenties pour asseoir la pax americana en Europe pendant des décennies, même quand celle-ci ne se justifiait plus. Un retour sur investissement impérialiste, en somme.

Les USA ont toujours su imposer leurs règles du jeu, même (surtout) quand ils n'étaient pas les premiers de la classe... Car cette facture de l'Otan présentée aux Européens n'est-elle pas aussi une façon de faire payer à ses partenaires le manque de succès commercial américain dans les échanges mondiaux ? Les USA sont en réalité de piètres exportateurs : 4 972 dollars par habitant, contre 6 897 dollars au Royaume-Uni, 7 349 dollars en Italie, 7 649 dollars en France et 15 979 en Allemagne ! En volume, les Allemands et leurs 82 millions d'habitants exportent pour 1 292 milliards de dollars contre 1 598 pour 320 millions d'habitants outre-atlantique... En volume, la Chine est loin devant eux avec un cumul de $ 2 270 MM.

L'industrie américaine a laissé place à une économie tertiaire ultra-capitaliste dont les Gafa sont le fer de lance. L'enjeu, pour les Etats-Unis, consiste à redresser les comptes, désastreux, qu'il s'agisse de la balance des paiements ou de la balance commerciale. Les Américains importent 2 347 milliards de dollars, soit un déficit commercial de 749 milliards d'euros par an quand le déficit français atteint les 30 milliards, excusez du peu. Et ne parlons pas du déficit budgétaire, diabolique : 666 milliards de dollars !

L'Amérique est un colosse aux pieds d'argile qui tire sa force de sa capacité à édicter les règles monétaires et financières, et à en faire supporter le fardeau. Rien de nouveau en cela sous le soleil. Rappelons-nous de la crise des subprimes. De la politique américaine en Moyen-Orient avant cela. Aujourd'hui, nombre de problèmes géopolitiques supportés par les Européens découlent directement des effets des politiques du vieil Oncle Sam décadent : rôle du Dr Frankenstein américain dans l'émergence de son monstre Ben Laden, crise des années 2008-2012 (dont on commence seulement à s'en remettre), déstabilisation post guerre en Irak... Et tout cela bien avant l'arrivée de Trump au pouvoir...

Face à cette attaque yankee en règle, il est grand temps de resserrer les liens politiques, d'initier une véritable solidarité européenne, notamment dans le domaine de la Défense, dont le poids est largement supporté par la France, en se désengageant à minima de l'Otan (merci Sarko). Faute de quoi l'Europe sera de nouveau confrontée à une crise de grande ampleur et à d'insolubles et malheureux "déséquilibres" migratoires. L'Europe paye cher son alignement sur Washington.

Trump a d'ailleurs le mérite de jouer carte sur table. Avec ses codes de businessman, plus que de politicien : l'homme politique recourt volontiers à l'arme de la culpabilisation quand l'homme d'affaire recourt, lui, au bluff, au jeu de poker menteur.

Mais encore faudrait-il que Trump mente réellement, cette fois...

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