UN AN DE RÉFLEXION
Dans un an, fin de mon congé parental. Mon petit dernier ira à l'école.
Un an pour me décider, pour choisir entre quatre options :
1. Retourner chez mon employeur. Choix de la sécurité, mais en apparence seulement. Je sais ce que cela me coûterait...
2. Trouver du boulot dans un autre journal. Pas facile dans mon métier lorsque l'on ne souhaite pas changer de région (et je dirais même de département vu le travail de ma femme). Mission quasi impossible. Du reste, j'ai déjà postulé maintes fois dans les deux quotidiens régionaux.
3. Travailler comme journaliste pigiste. Le plus vraisemblable, mais le moins rémunérateur. Pour avoir déjà été pigiste pendant un an et demi, je sais qu'il est difficile de dégager un équivalent temps-plein. Choix en revanche plus confortable sur un plan personnel.
4. Créer mon entreprise. Choix le plus risqué, mais de plus en plus tentant pour moi. Je sais d'ores et déjà très bien quoi, où, comment, avec quoi. Mais voilà : pour avoir suivi d'assez près l'expérience de ma femme il y a quelques années, je sais combien les premières années sont difficiles. L'obstacle majeur : les charges. Passées les exos partielles de charges de la première année, elles s'avèrent par la suite absolument hallucinantes. Plus encore pour de petits chiffres d'affaire, car la France a un modèle quasi unique en son genre : un seuil plancher de charges. Le principe ? Un montant minimum forfaitaire de charges est imposé aux entreprises. C'est intelligent. Nombre de petites sociétés se retrouvent en fait bien plus imposées que ce que cela devrait être si ces charges étaient proportionnelles à leur chiffre d'affaires. Sans cet obstacle majeur, il y a longtemps que j'aurais déjà fait mon choix.
Pour l'illustration, j'ai bien pensé me travestir en Marilyn. Mais bon, je n'égalerai jamais l'originale...