Redécoupage : les pièges de la proposition Hollande
Ci-dessus : la carte proposée par François Hollande à l'arrache le 2 juin au soir. Statu-quo à l'Ouest après le refus d'un rapprochement Poitou-Charentes Aquitaine puis d'un rapprochement Poitou-Charentes Pays de la Loire. Envisagée in fine, la fusion Bretagne-Pays de la Loire défendue par Jean-Marc Ayrault est écartée sous la pression de Jean-Yves Le Drian qui aurait menacé de démissionner de son poste de ministre de la Défense. Le Drian comme beaucoup de Bretons ne veut pas voir la Bretagne disparaître dans un Grand Ouest sans âme.
Désormais, la balle est dans le camp des parlementaires. Les fusionnistes Bretagne-Pays de la Loire de Jean-Marc Ayrault entendent tout faire pour aboutir à leurs fins. A ce titre, le statu-quo obtenu avec la carte ci-dessus est davantage un pas vers le Grand-Ouest que vers la réunification bretonne.
Jugez plutôt : si la carte de Hollande était adoptée et qu'un rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne était entériné, on aboutirait à la carte suivante. Le Centre-Ouest deviendrait une région protéiforme de 17 départements de près de 8 millions d'habitants. A peine réaliste !
C'est là l'une des failles de la proposition Hollande actuelle et l'un des axes sur lequel Jean-Marc Ayrault ou l'actuel président des Pays de la Loire Auxiette vont pouvoir s'appuyer : évoquer l'équilibre des forces et la simplicité (le simplisme en réalité) en proposant le fameux Grand Ouest pour l'instant retoqué :
Une solution plus judicieuse et cohérente sur les plans tant économiques, culturels qu'historiques existe pourtant et consisterait à proposer ceci :
Elle permettrait de respecter les identités de chacun, de créer une région Vallée de la Loire équilibrée et de réputation mondiale et de fusionner Poitou-Charentes-Limousin sans aboutir à un Centre-Ouest gigantesque allant de l'Ile de France à l'Ile d'Oléron... La Bretagne serait de taille comparable au Val de Loire (avec environ 4,5 millions d'habitants chacun). Le Vendée-Poitou-Charentes-Limousin atteindrait les 3 millions d'habitants, soit à peu près autant que la Normandie réunifiée.
A consulter également, le site du Conseil régional sur sa proposition de fusion des départements bretons en une seule entitée régionale :