Mes pérégrinations ciccioliniennes
Dès mon atterrissage à l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, j'avais pris la voie express 2x2 voies Redon-Vannes. Pas besoin de carte divinatoire. Je connaissais la route par cœur. Il suffisait d'éviter les panneaux interdits.
En fait, j'avais toujours espoir de retrouver la Cicciolina. Son attaché de presse avait fini par avouer, sous la torture, qu'elle était dans une région de langue breton celte.
C'était un premier indice... Sans perdre de temps, j'avais lancé des investigations tous azimuts : j'avais fait la sortie des maternelles, les pistes de discothèque. J'avais même fait des recherches sur le blog de Belle-Ile. Mais je n'avais trouvé que des salopes en collant qui risquaient bien de m'evoyer tout droit à la guillotine.
Un jour, tandis qu'une étudiante me montrait son bulletin de note du lycée, je m'hasardais, dans un parler celte, à lui demander des tuyaux sur la Cicciolina. Elle me conseilla simplement, sur un ton sibyllin, d'aller voir du côté du cumul pluviométrie Bretagne 2007.
Je compris tout de suite !
Il me fallait aller là où la pluviométrie bretonne était la plus faible.
Je filai tout droit sur Ploemeur, près de Lorient. Mais en vain. A l'office de tourisme, on me précisa qu'il ne fallait pas confondre ensoleillement et pluviométrie... De guerre lasse, j'errais du côté du fort de Penthièvre, quand un groupe de salopes qui jouaient aux playmobils devant le fort me reconnut : " C'est vous qui cherchez la Cicciolina ? Il paraît qu'elle est partie faire des photos à la Semaine du Golfe 2007 ! "
Je tenais ma star ! Direction Vannes. Arrivé au salon, on me confirma ces dires : " Elle est bien là, dans le hall d'expo n° 2 ". Je m'y précipitai, pénétrai dans le bâtiment... Je reconnus tout de suite la Cicciolina. Je pouvais presque la toucher du bout des doigts quand je fus soudain foudroyé :
Il n'y avait pas de diffuseur anti moustique non allergisant dans la salle.