Régions d'Europe par aire : un défi aux lois de la géographie
Les régions d'Europe par aire : de quoi s'agit-il ? D'une cartographie à l'échelle de données statistiques. Le résultat est toujours surprenant car il défie dès lors les lois de la géographie physique. Ci-dessus, l'Europe des régions par la population. Ci-dessous, celle par le Produit intérieur brut. On objectera que les chiffres (2000) ne sont pas très récents. Dommage.
En l'espace d'une douzaine d'années, les variations ont été significatives. S'agissant de la population, on observerait un recul des régions allemandes et d'Europe de l'Est. A l'inverse, un accroissement de la taille de la plupart des régions espagnoles, françaises et britanniques serait nettement visible.
S'agissant du produit intérieur brut, la carte est on ne peut plus parlante : le coeur économique de l'Europe n'est plus tant la fameuse "banane bleue" des géographes du XXe mais une Europe alpine : Suisse, sud de l'Allemagne (Bade Wurtemberg, Bavière), Autriche et Piémont italien. L'Ile de France, la Ruhr, le Bénélux et le Sud-Est de l'Angleterre font également figure de pôles majeurs.
Douze années plus tard, il serait intéressant de constater les évolutions, là encore. Que feraient-elles apparaître ? Un grossisement plus marqué encore de l'Europe alpine, du bassin de Londres, du Bénélux, de la Scandinavie, du sud de l'Irlande, un léger rééquilibrage en France au profit du Sud et de l'Ouest. A l'inverse, un tassement des régions d'Italie du Nord et d'une zone couvrant le Nord-Est de la France et la Wallonie se dessinerait nettement.
Cas un peu particulier que celui de l'Espagne : après avoir opéré un formidable essor sur la période 2000-2008, elle connaît un déclin sur la période 2008-2012, oblitérant une large partie du chemin accompli.